" Et si ton corps est quelque chose qu'on file 

Et si ton âme est un poème qu'on défilme 

Et si ton âme est un poème qu'on déride 

Et si ton âge est un terrain vague qu'on lutine 

Et si ton corps est un poème qu'on défile 

Et si ton âme est un poème qu'on déride 

Et si ton visage est une langue pâle 

Et si ton visage est une langue de chat 

Je suis, moi pour toi, un peu comme celui qui te déride 

Je me défile 

Oh I so feel

Et si je peux t'aimer sans masque 

Sans fil 

Et si je peux t'aimer sans filtre 

Sans personnage 

Sans comprendre 

Toi et moi, là 

Et si seulement tu es mon île 

L'endroit où je m'exile 

L'endroit où, prestement, je me déshabille 

L'endroit où je m'exhibe 

Et si seulement tu es l'endroit où je me défile 

Et si seulement tu es l'endroit où tu es mon île 

Ce lieu où je m'exile 

De mon coeur la presqu'île 

Une réponse que l'âge 

Qui ne veloute pas 

Dans le ciel-nuage 

Si seulement tu es mon île 

L'endroit où je m'exile

Un, deux, trois, il"

JudokA, Recueils Immatériels, 2021