Empire (n.m.) : 18ème album de JudokA. Rare puisque joué à 5. Ambiance plus stylisée, plus sourde. //. Empire est une vindicte autant qu’un hommage à la récence de l’histoire du nouveau Continent, construite sur les flux migratoires. En témoigne le mélancolique « America », composé en souvenir des migrants nord-européens qui affluaient au début du 20ème sur les quais de Boston. Aux aspirations du Self-Made-Man des jeunesses anglaises et irlandaises s’opposent les antithétiques « Silent Room » et « Broken Faces » qui expriment tous deux un peu de la solitude béante, de l’exclusion et de la discrimination. « On your own » vient alors comme un rappel, à peine déguisé, perdu, esseulé, mais vibrant de ce qui nous appartient en propre, l’âme, l’espoir, le cri, l’empire du cœur et de l’esprit en réponse à celui du consumérisme.//. Extrait, le remarqué “The Chase”, à trois voix, trois personnages dans une scène imagée aux accents de néo-western, qui évoque la promiscuité de l’individualisme et du rejet, des grands espaces et de la solitude, de la ferveur religieuse et de l’abandon.