Album
" A trois heures, normalement, c'est le moment où il ne se passe rien
Et pourtant, où tu sens qu'il y a quelque chose qui te guette
Il y a quelque chose qui te regarde
A trois heures, normalement, il ne se passe rien
Mais ton verre de whisky est bien rempli
- Je me réveille, il est cinq heures,
Tous les matins, il est cinq heures, et je me réveille
- A trois heures, normalement, il ne se passe rien
- Je me couche tôt, je me réveille, il est cinq heures
- Normalement, il ne se passe rien
- Le métronome, le marteau-piqueur
Cinq heures...
- Toujours ce son qui t'enivre
- Je somnole
- Et quand tu te réveilles, est-ce que tu ressens quelque chose ?
- Un mélange d'amour et de tristesse
- Est-ce qu'au fond de toi, il y a comme un vieil ersatz de langueur, de monotonie, d'ennui ?
- Tristesse, ennui, espoir...et la journée démarre
- Et la journée recommence
- Il y a un léger emballement, la noirceur se dégage
- Est-ce que cela suffit ?
- Il le faudra bien
- Pourquoi ?
- Pour percer le mystère
- Le mystère de quoi ?
- Le mystère de la vie
- La tienne ?
- La nôtre
- Mais pourquoi ne pas rester dans cet élan ?
Plonger en dépression, c'est être un homme... "
JudokA, Recueils Immatériels, 2022