Niveau 2
Niveau 2 (n.m.) : Captation sonore du niveau 1 .//. Enregistrements bruts, rushs .//. Précède le niveau 3, obtenu par découpage .//.Espace de création .//. Dans le domaine de la musique improvisée, les oeuvres éditées (enregistrées puis produites) s’arrêtent au niveau 2, à l’enregistrement de l’improvisation telle qu’elle s’est réalisée. La spécificité de la production musicale de Judoka a pour origine le dépassement de cette forme. Elle procède d’un désir du découpeur de rematérialiser au mieux les expériences les plus intenses du niveau 1 en transformant leurs enregistrements en des morceaux efficaces, dynamiques et attrayants, comme s’ils étaient composés. Le mouvement initial de Judoka n’est pas une recherche sur l’improvisation ni une performance live, mais une réunion amicale, récréative et musicale. Le niveau 2 se présente ainsi avec 3 défauts : 1) des problèmes de saturation, de balances ou de choix des effets, dus à la grande variabilité des conditions d’enregistrements. 2) des problèmes de dynamique musicale, de tonalité, de rythme, d'intensité, de timbre, dus au conditions mêmes de l’improvisation. 3) un grand nombre de commentaires et de discussions pendant et entre les morceaux, dû aux conditions de réunion amicales et récréatives. Le désir du découpeur est d’améliorer la trace enregistrée, d'effaçer au mieux ces défauts du niveau 2 et d'atteindre ainsi un 3ème niveau qui renoue avec l'énergie du niveau 1. Ce désir est souvent renforcé par le fait que seul le découpeur possède les enregistrements et a connaissance du niveau 2, lui offrant la liberté de construire l'album comme il l'entend avant de le faire découvrir aux autres. Mais il est donc seul aussi à se confronter aux imperfections esthétiques de ce niveau et à devoir en assumer le dépassement. .//. Champ de rêves et de batailles .//. Secret de polichinelle .//. Négatif musical de judoka.