Everfighting (loc.jdkl.) : 31ème album de JudokA, qui se situe à la croisée musicale, conceptuelle, numérologique et musikanalytique des voies judokéennes .//. Musicalement, « Everfighting » est ce que « Munich 97 » fut pour la Old School, à la fois son apogée avec « In my Brain » et sa fin avec « Reload ». De la même façon, par son faste et sa prodigalité, « Everfighting » offre un bouquet final à la « Dreamin School », avec « Parfum de Paris » ou encore « Beijing Xong ». Pour autant, « Never Ending Song » et « Summer » portent déjà les prémisses de la « Reality school » : sorte de regard mi-amusé, mi-réaliste, qui pressent, sans pouvoir s’en départir, une formalisation nécessaire de la musique judokéenne. //. Le passage d’une school à l’autre explique aussi qu’« Everfighting » se situe sur la courbe conceptuelle du « Virage 13 », à partir duquel se ré-orchestre l’univers imagino-logique de JudokA .//. Il n’est donc rien d’illogique à ce que, d’un point de vue calendaire, « Everfighting » conclut « l’avent-judokéen » au 31 ème jour de la 3 ème année judokéenne et s’ouvre sur le 1er jour de la 4eme (Numérologie judokéenne).//. Enfin, sur le plan « Musikanalytique », « Everfighting » est l’album d’où s’impose la conscience de l’altérité, les autres musiques, les autres groupes, les autres productions, incitant JudokA au principe de réalité et au deuil de sa puissance et de son mythe de dévoration. Il n’est donc rien d’étonnant à ce que Ju offrît, ce soir du 31, l’opus sous sa forme CD, comme s’il se fut agi du linceul symbolique d’une certaine idée de JudokA, rappelant, par ce rite d’offrande, à la fois d’où s’origine le groupe et ce par quoi l’adieu doit « se faire ». Dans le même temps, l’investissement de la pulsion « Musikanalytique » dans ce « bon objet » CD permit la réassurance nécessaire pour surmonter l’angoisse de séparation liée à la perte d’une certaine idée de la « Matière » .//. Transitionnel par excellence. Transférentiel par Winnicot.